Citoyenne de la nature

Ce qui me définit
Vous aussi ? Parlons-en...

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai ressenti le besoin de marcher, en silence, dans les espaces naturels. Un bruissement dans les feuilles et le vent chante. Une odeur de pluie et la terre exhale un soupir. Un rayon doré difracté dans une toile d’araignée et la fleur enfile sa robe de gala.

Lorsque je marche, je me sens augmentée alors que tous mes sens s’émerveillent de choses minuscules. J’ai la tête comme une passerelle entre les infinis et le cœur, comme un tambour immémorial.

Le lien à la nature a été mon plus fidèle bâton de berger

Le vivant me bouleverse. J’ai l’animal aux tripes. Sensible à sa beauté, j’ai négligé les hommes, avant de comprendre qu’une empathie à fleur de peau m’irradiait. J’ai tendance à absorber les émotions par tous les pores de ma centrale nucléaire en surchauffe. Mais c’était avant. Avant d’en prendre conscience. Un travail analytique au long cours m’a plongé dans la mine. Et j’ai creusé, exfiltrant ma propre vérité de la poussière agglomérée par l’hérédité, l’éducation et la société.

Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que le lien à la nature a été mon plus fidèle bâton de berger. Parce que là où je vis, à ma mesure, je prends soin d’un carré de nature avec gratitude. Je ménage des habitats indomptés dans les espaces disciplinés.

A travers des formations à l’École d’Herboristerie Bretonne, j’ai laissé vagabonder un jardin des simples. Il se faufile entre les plantes sauvages qui enrichissent mes récoltes.

Je transforme ce miracle en baumes, sérums et crèmes pour apporter du confort aux gens. Ce faisant, je nourris tous les liens : avec la nature, c’est celui qui me définit, avec les autres, parmi lesquels j’aime.

« Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes. »

Changer l’eau des fleurs, Valérie Perrin.